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Fait divers
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Harcèlement dans le milieu sadomasochiste et libertin, un policier du commissariat de Montauban sur la sellette

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Suspecté d’avoir notamment lancé des dizaines de réquisitions illégales pour géolocaliser son «ex-compagne» (une avocate du barreau de Montauban), un officier de police judiciaire (OPJ) du commissariat de Montauban sera jugé ce jeudi 11 mai devant le tribunal judiciaire de Toulouse.

Cette affaire tarn-et-garonnaise dépaysée à la demande du procureur de Montauban en Haute-Garonne et confiée aux enquêteurs de la DTPJ (direction territoriale de la police judiciaire) de Toulouse, débute en juin dernier par la rocambolesque interpellation d’un douanier retrouvé en fâcheuse posture dans le jardin d’une avocate montalbanaise.

Ce 7 juin vers 22 h 45, Me Angèle Ferès-Massol qui vient de border ses enfants, ne s’attend pas à découvrir sur sa terrasse un homme uniquement vêtu d’une ceinture de chasteté, un objet sexuel couramment utilisé dans le milieu sadomasochiste et échangiste.

Interpellé par la police suite à l’appel de l’avocate, ce contrôleur du bureau des douanes de Montauban assure avoir répondu à un jeu sexuel via le site Coco.gg. Un forum en ligne où les amateurs de libertinage se donnent discrètement rendez-vous pour assouvir leurs fantasmes entre adultes consentants.

Déclarant avoir reçu des consignes écrites précises de la propriétaire des lieux en direct, le fonctionnaire de 54 ans s’exécute en se rendant à son adresse dans cette tenue d’Adam. Avant de quitter les lieux, il ne manque pas aussi comme celle-ci le lui aurait demandé, de filmer la mère de famille de l’extérieur avec son téléphone portable non sans avoir pris le soin de déféquer dans son jardin.

Le hic dans l’histoire, c’est que la mère de famille assure ne pas fréquenter ce site, et ignore tout de cet incongru scénario nocturne.

Un brigadier du commissariat

Au terme de sa garde à vue, le douanier ressorti libre, a toutefois permis aux policiers d’identifier un homme surnommé «Thierry» dans le milieu libertin, et avec qui il avoue avoir eu des relations sexuelles.

Un individu que les policiers connaissent bien puisqu’il s’agit de l’un de leurs collègues en la personne du brigadier Julien B., 43 ans, travaillant à l’unité de la Sûreté urbaine du commissariat de Montauban depuis une quinzaine d’années.

Des indications qui sont étayées aussi par le dépôt de plainte de l’avocate pour violation de domicile, usurpation d’identité et harcèlement en visant nommément son ex-compagnon Julien B.
Après avoir détourné la photo du compte Facebook de son ex-conjointe, celui-ci serait l’instigateur de ce rendez-vous coquin.

Jointe par nos soins, Angèle Ferès-Massol n’a pas souhaité, pour l’heure, donner plus de détails sur cette affaire pour laquelle elle a confié sa défense à Me Laurent de Caunes.

Devant ces premiers éléments incriminant l’un de ses inspecteurs, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de Tarn-et-Garonne, le commissaire divisionnaire Charles-Régis Allégri ne transige pas en informant le procureur de Montauban, et en ouvrant en parallèle une enquête administrative dont l’audience est prévue d’ici la fin du mois.

Sans surprise, Bruno Sauvage demande alors à être dessaisi de l’affaire s’agissant de l’un des officiers de police judiciaire de sa juridiction.

Placé une première fois en garde à vue le 9 juin dernier, le brigadier Julien B. nie avoir harcelé son ex-compagne avec qui il a entretenu des relations en dents de scie de 2016 jusqu’à mars 2022 avec des périodes plus ou moins longues de ruptures. Le policier réfute aussi sa relation avec le douanier.

Les réquisitions faites sur le site Coco.gg confirment toutefois vite que c’est lui qui a dialogué avec le douanier ce 7 juin en se faisant passer pour Angèle Ferès-Massol. Les enquêteurs de la PJ qui ont également perquisitionné le domicile et le bureau de l’OPJ s’intéressent également aux nombreuses réquisitions judiciaires qu’il a diligentées l’avocate déclarant se sentir espionnée par son ex-compagnon.

Entre avril et mai dernier, le brigadier qui veut visiblement savoir avec qui son « ex » échange, ne réclame pas moins de 17 fadettes géolocalisées (relevé détaillé des communications émises depuis un téléphone) de son mobile.

L’étau se resserre sur le policier qui après s’être mis en arrêt maladie en juin à l’issue de sa garde à vue, a finalement été suspendu de ses fonctions après son placement sous contrôle judiciaire depuis novembre dernier.

«C’est juste une petite histoire de cul compliquée par les mœurs montalbanaises, assure Me Pierre Le Bonjour certifiant que son client n’a pas vendu d’infos d’enquête en cours au profit de sa microentreprise d’expertise judiciaire informatique.»

Les investigations qui se poursuivent mettent en lumière que parmi les nombreuses conquêtes du brigadier une magistrate passée par le TJ de Montauban aujourd’hui exerçant dans l’Est de la France, a fait les frais de ces géolocalisations abusives, Julien B., jaloux, ne supportant pas qu’elle ne réponde à l’instant « T » à ses sollicitations.

Trois tomes de procédures

L’enquête ouverte depuis juin par la DTPJ de Toulouse contre le brigadier Julien B. est pléthorique. Celle-ci a été rassemblée dans trois tomes de procédures. Dans le même temps, une enquête administrative diligentée par le DDSP de Tarn-et-Garonne vient de s’achever.

Le préfet de zone basée à Marseille dont dépend le commissariat de Montauban se déplacera fin mai à Toulouse pour présider un conseil de discipline auquel devra répondre le policier montalbanais. « Il y a des éléments et des manquements (déontologiques) », confirme le commissaire divisionnaire Allegri regrettant que les agissements individuels de l’un de ses fonctionnaires jettent indirectement le discrédit sur le travail exemplaire des policiers de son commissariat.

Ce sont ainsi 59 réquisitions illégales dont des passages au TAJ (traitement d’antécédents judiciaires) qui ont été répertoriés visant à surveiller Angèle Ferès-Massol, son entourage parmi lesquels la députée de la circonscription Valérie Rabault mais pas seulement… Les enquêteurs ouvrent alors un autre volet dans cette affaire contre le brigadier pour faux en écriture, violation du secret professionnel, ces derniers pensant que le policier aurait usé de ses accès aux enquêtes en cours pour informer notamment des avocats.

Un dernier point qui fait «flop» pour l’avocat du brigadier. «C’est juste une petite histoire de cul compliquée par les mœurs montalbanaises, assure Me Pierre Le Bonjour certifiant que son client n’a pas vendu d’infos d’enquête en cours au profit de sa microentreprise d’expertise judiciaire informatique.»


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